Amar Ourabah est resté fidèle à son style. Une poésie bien cousue, étoffée par de profondes métaphores, sur fond d’une musique authentique dont seul l’artiste connaît le secret.
A rappeler que Amar Ourabah est un artiste dont la carrière remonte aux début des années 80. Il a produit près d’une adéquation avec l’air musical de la culture kabyle.
Dans cette nouvelle production, l’artiste a traité divers sujets de la vie de tous les jours, mais aussi, des chansons dédiées à l’amour sur fond de tendresse et de l’absence de la bien-aimée.
La chanson phare est Arayiw (ma responsabilité).
Arayiw, est une philosophie traitée mythiquement par les artistes. Dans l’analyse, il tente toujours de fuir sa propre personne, pour en inventer une autre. C’est une situation psychologique pour lancer des critiques contre soi, en fuyant sa propre responsabilité.
“Ah arayiw ligh ikidek s’lamane
Ah arayiw taâ wejdh aâwejen wussen
Ou :
ô ! ma responsabilité j’étais confiant envers toi
ô ! ma responsabilité tu es tordue avec toi ma vie de tous les jours.
En plus de Arrayiw, les autres titres de l’œuvre sont Ayahviv (mon compagnon), ne me dis pas adieu Lamer adoughaled (celle qui ne reviendra jamais), Ichetwa ithagouth (les brouillards de l’hiver) et Azul ayisli (le nouveau marié).
Cet album a connu un succès sur le marché. En plus de sa fidélité à son style, Amar Ourabah a apporté certaines améliorations sur le plan musical particulièrement.
Dans le titre ayahviv (mon compagnon) Amar Ouurabah chante : Ayahviv Awid crave ad sekragh
Adedugh yidek ad quesragh.
Semhas tura
Lehugh lehugh gudfel, neta uriyid yedhir
Ufigh tzegagh temlel
Irekviyi l’her
Inelked wagu yenad
El hu el hu
Fihel Atmeyezed fihel
Avridis Idhul.
Ou ô compagnon autour d’un verre
Je te raconterai toutes mes peines
Ecoute-moi - Ecoute-moi
Je marche dans le froid et sur la neige
Je n’ai pas pu l’apercevoir
Le blanc et devenu rouge
Je me sens gagné par l’inquiétude
je marche et je marche en vain
Je n’ai point trouvé ses traces
Pour atteindre mon rêve, le chemin est encore long.
Lamer adoughaled (celle qui ne reviendra jamais), est une belle chanson dédiée à l’amour
Ybas lamer adughled
Adifraz win id reghlen
Yubas lamer ad sewled
Adi sel win iaâzguen
Gusmi thezared acif
Nekeni kimagh di rif
Ulac win ayid yessaullen
Tebud avrid dassauen
Qimaghd ara wahdi
Dimatawen arjuyi
Alhana aaâzigen
Ou Si un jour tu reviens
L’aveugle retrouvera sa vue
Si un jour tu m’appelle
Le sourd retrouvera l’ouïe
Depuis que tu as traversé le fleuve en m’abandonnant sur la rive
Il n’y a personne à mes côtés
Tu as pris un chemin qui monte
Je suis resté triste et esseulé face à mon chagrin et mes larmes.
ô ! attend-moi ma bien-aimée
Dans les titre Ne me dis pas adieu et Azul ayisili le ton de l’artiste est beaucoup plus souple pour plonger l’auditeur dans le divertissement.
A travers Ne me dis pas adieu l’artiste invite la bien-aimée à visiter plusieurs localités de la Kabylie et de toute l’Algérie, entre autres Makouda, Mizrana, Tazrart (village natal du chanteur), La Casbah, Beni Douala, Boudima, Annaba, etc.
Dans cette chanson composée en langue française, sur fond d’une musique kabyle, l’artiste chante,
Ne te fâches pas, ne t’en vas pas à Makouda, à Mizrana
Tu es la joie...
A rappeler que la dernière production de l’artiste remonte à l’année 2006. Depuis cette dernière, Amar Ourabah a signé son retour en force sur la scène artistique avec un public de plus en plus important à apprécier ses œuvres.
Enfin à signaler que le chanteur a été l’invité de plusieurs émissions de radio. Il prépare également la réalisation de plusieurs clipes, et d’une émission de télévision au niveau de Mizrana productions, qui seront diffusés au niveau de Beur TV et de Berbère télévision.
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